« Moi » PN, suite…

Guéri un PNCertains commentaires qui ont fait suite à mon papier « Moi, Pervers Narcissique » m’ont fait prendre conscience qu’il est indispensable de vous apporter quelques informations complémentaires.

La possibilité de guérir d’une psychopathie est actuellement impossible.

Le pervers narcissique est classé avec les psychopathes.

Le primum-movens (première impulsion) de cette personnalité atypique est un narcissisme poussé à son extrême et qui va de paire avec un sentiment de toute-puissance.

Pour le pervers narcissique, l’atteinte à son narcissisme ou « blessure narcissique » et/ou une mise en doute de sa toute-puissance est, dans son inconscient, une réelle déclaration de guerre.
Ce crime de lèse-majesté va engendrer une réaction appelée « rage narcissique » car dans son esprit clivé, il se sent en danger de mort.

Par un travail rigoureux et spontané avec un thérapeute compétant dans ce domaine, le Manipulateur Pervers Narcissique peut arriver, dans une certaine mesure, à prendre conscience du mécanisme mis en œuvre lors de la montée de sa rage narcissique.

Le manipulateur pervers pourra alors utiliser différentes méthodes pour tenter d’enrayer cette montée de folie qui conduit inéluctablement à diverses formes de violence dont les pulsions, qui, si elles ne sont pas contrôlées, peuvent le pousser à passer à l’acte.
J’ai pu observer en moi-même qu’une fois ce phénomène bien engagé il ne m’était plus impossible de le stopper !

De la phrase déstabilisante et vexatoire jusqu’à la violence physique, tout peut se décrypter.

Ces différentes réactions vont permettre d’évaluer le degré de perversion narcissique de l’individu et donc les différents « niveaux de gris » dont parle souvent Geneviève Schmit

Nous savons tous que pour certaines victimes, un flou relationnel, une suite infinie de vexations,  peuvent être ressenties plus sévèrement qu’une paire de claques.
Le manipulateur pervers apporte parfois un certain raffinement à faire souffrir sa victime et cela peut aller de pair avec un degré de perversion avancé.

Quelles thérapeutiques peut-on proposer au manipulateur pervers ?

Pharmacopée :

Neuroleptiques, régulateurs d’humeur qui sont assimilables à une camisole chimique mais ne sont utilisés que pour les psychopathes dangereux en milieu fermé.

Méthodes comportementales et cognitives :

L’hypnose, autohypnose, PNL, EMDR

EFT ou tapping de Gary Craig ( Emotional Freedom Technic) permet, dans une certaine discrétion, de circonvenir la montée de la rage narcissique à condition d’agir aux premiers frémissements de la poussée. Je l’ai personnellement utilisé avec satisfaction.

La méditation, yoga nidra, respiration consciente …

Le hoʻoponopono bien compris, permet l’acceptation de son identité et « rétabli l’équilibre » dans le cadre du chamanisme hawaïen.

Les approches quantiques de la thérapie que les chercheurs en Neurosciences français et étrangers décryptent pour nous aujourd’hui nous apportent quelques clés sur le fonctionnement de notre cerveau et sur la manière d’en faire notre allié. Geneviève Schmit en parle un peu dans son site et laisse à disposition des plus curieux les informations qui peuvent faire avancer dans ce sens.

Ce sont les principales méthodes que j’ai utilisées.

Dans un avenir encore lointain, il sera probablement possible de disposer une électrode proche de la région du cerveau qui dysfonctionne au même titre qu’aujourd’hui on dispose certains stimulateurs pour la maladie de Parkinson ou pour annihiler une douleur rebelle.

Car il s’agit vraisemblablement, pour une partie des pervers narcissique, d’un dysfonctionnement du cerveau dans lequel certaines zones, comme celle de l’affect.

Il y a très certainement d’autres méthodes thérapeutiques que je n’ai pas expérimentées et qui peuvent permettent à l’individu conscient et motivé de modifier le curseur émotionnel du cerveau limbique.

Toutes ces techniques et approches thérapeutiques ne peuvent être imposées.
La vraie difficulté sera d’avoir l’acceptation du malade pour poser le diagnostic et ensuite choisir l’aide d’un thérapeute compétant dans ce domaine.

Il est toutefois illusoire d’imaginer que le pervers narcissique va réellement mettre en place tout ce protocole lourd et contraignant car cela va à l’encontre de son sentiment de toute-puissance.

Un PN qui « accepte » de suivre une thérapie, le fait le plus souvent pour gagner du temps et endormir la vigilance de sa proie.

Une vraie thérapie et le choix du thérapeute se décide par soi-même et en aucun cas ne peut être mis en place par sa victime.
Il est également essentiel d’entendre qu’une thérapie sur ce type de pathologie prend beaucoup de temps sans pour autant stopper les poussées de rage délirante.

La thérapie ne pourra qu’aider le bourreau à faire ses choix pour, d’une part préserver sa victime en s’éloignant d’elle et en la laissant libre de reprendre possession de sa vie, d’autre part à ressentir avec plus de précision les crises s’emparer de lui.

Enfin, chose essentielle, la prise en charge seule du manipulateur pervers narcissique ne suffit pas.
La victime doit également travailler sur ses failles émotionnelles, sur sa dépendance affective et sortir de la victimisation.

Il est essentiel de comprendre que la victime « participe » en quelque sorte à l’échange qu’elle a avec son bourreau et que donc, sa manière d’interagir avec lui va pouvoir accentuer, ou pas, les crises psychotiques du manipulateur pervers.

Pour terminer, certain(e)s m’ont confié des descriptions relationnelles qui ne me semblent pas correspondre au Manipulateur Pervers  « avéré ».

La médiatisation de cette pathologie, actuellement poussée à l’extrême, incite certaines personnes en mal de reconnaissance à classer différents troubles du comportement relationnel dans le cadre de la Perversion Narcissique.

Pour être classé dans la « Perversion Narcissique » il faut un ensemble de différentes attitudes toxiques. Un individu qui n’en possède que quelques-unes ne peut être nécessairement classé dans cette psychopathie.
Il existe des critères publiés qui peuvent aider à y voir clair.

Le score n’en reste pas moins à interpréter avec l’aide d’un professionnel.

Avec les débordements liés à la vague médiatique nous en sommes à 50% de PN.

Sachons raison garder.

Jacky B.

– Cette réflexion du docteur Jacky B. fait suite à son premier papier
que vous pouvez retrouver en cliquant sur cette phrase –

Vous pouvez dialoguer avec Jacky B. (Jacky Dave) en allant sur le forum dont un sujet lui est dédié.
http://www.soutien-psy-en-ligne.fr/forum/fonctionnent-du-pn/fonctionnement-pn/

 

Geneviève SCHMIT

©  Toute reproduction, même partielle est interdite sans l'accord des auteurs