Pibee

Mon histoire commence il y a 5 ans.

Un an après mon divorce, je rencontre cette personne.
Elle est déléguée médicale, à trois enfants en bas âge en garde alternée, moi j’ai 2 enfants en garde un week-end sur 2.

Les trois premières semaines sont fusionnelles et comme elle n’exerce pas son métier avec beaucoup de sérieux, elle peut finir ses journées vers 14 heures.
J’habite Nantes et elle Guérande.
Très vite et comme mon cœur se remet à battre, je lui laisse les clefs de mon appartement pour pouvoir se voir plus facilement.
Dans ce début d’histoire j’ai l’impression que nous avons les mêmes passions, fou rires, envies, tout colle ou presque.
Très vite elle m’achète des cadeaux qu’elle m’offre mais toujours avec un air très distant (j’ai l’impression qu’elle m’observe).
Je suis d’une nature vraiment très sensible et suis très touché. Je plane littéralement.
Une chose me surprend et continuera pendant ces presque 5 années. Elle est capable de partir dormir plusieurs heures à n’importe quelle heure de la journée, presque sans prévenir et sans aucuns scrupules. Mais je n’y prête pas attention, et il y a quelqu’un chez moi et une deuxième brosse à dents !!
Nos relations intimes se passent vraiment bien pour l’instant, aussi bien dans la fréquence que sur l’entente.
Puis quel bonheur en 2004 de recevoir 10 textos d’amour par jour.
Au bout d’un mois, en pleine nuit après une discussion sans importance, sans explication, elle se lève, et décide de rentrer chez elle. Ne comprenant pas je lui demande des explications, et là elle part en me disant que c’est finit.
Premier hameçonnage !
Au téléphone elle me dira « je préfère arrêter car je vais te faire du mal ».
Puis elle ne répondra plus a tout les texto, ce qui provoquera des périodes chez moi de stress intense.

Ayant beaucoup réfléchi depuis je pense que suite à mon divorce, j’avais admis pas mal de mes défauts et torts dans l’échec de mon couple marital et que je voulais absolument réussir ma seconde chance. De plus je sentais en cette nouvelle compagne un malaise que je prenais pour une tristesse, et j’étais décidé à tout faire pour lui redonner gout à la vie. C’était charitable sauf que plus j’allais aimer pour deux, et m’user face à quelqu’un qui se délecterait de me voir gigoter comme un poisson hors de l’eau, et qui prendrait systématiquement le contre pied moral de toutes mes tentatives de bonheur.
Au bout de quelques mois, les attitudes incompréhensibles et inacceptables vont se succéder, et très vite nous ne voyons plus que ses amis. D’ailleurs « sa meilleure amie » deviendra vite son avocate et son interprète sentimentale. Elle sera chargé de m’expliquer le mal être de cette personne, et de minimiser ses actes, et traduire ses sentiments.
Un flot d’excuses en tout genre viendra passer de la pommade sur mon cœur et mon esprit embrumé.
Viendra ensuite le chantage pour que l’on habite ensemble.
J’accepte donc les arguments suivant lesquels recomposer une famille sera plus simple que de voyager d’une maison à une autre etc. et puis j’ai déjà au bout de huit mois pas mal courbé l’échine.
J’accepte donc de faire 120 km par jour pour aller travailler.

Cette vie en commun comme les trois qui suivirent furent un calvaire.
Au bout d’une semaine les comportements et reproches en tout genre se mirent à pleuvoir.
La réunion de nos 5 enfants ne fit que déclencher de la haine et jalousie.
J’étais injuste, je ne m’occupais pas bien de mes enfants, je ne jouais pas avec les siens.
Au bout d’un mois quand je rentrais du travail après mes 120 km elle enfermait ses enfants à l’étage de la maison, attendait que je prépare à manger pour tout le monde (elle détestait faire la cuisine). Descendait manger avec ses enfants qui ne me parlais presque plus comme elle, et remontait pour dormir avec sa fille de 5 ans.
Je ne savais toujours pas quelle était ma faute.
Pareillement pour le premier de l’an a cette même période, je préparais tout pour cette fête et une fois le repas servis, elle n’avait pas faim et montait vers 21 heures se coucher. Je restais seul et désemparé, et le pire c’est que je n’ose pas à ce moment raconter ce qui m’arrive.
Je dois avoir des tords, elle est tellement malheureuse !!

Au bout de quelque mois je découvre et comprends un peu mieux ses comportements alimentaires. En fait, elle ingurgite des quantités de Nuts et sucreries en tout genre pendant la journée, puis s’achète des barres de régime et soupe en tout genre. Du coup les repas que je prépare deviennent à ses yeux responsables de ses prises de poids et moi avec.
A ce moment non seulement je suis isolé de mes amis, mais en plus mes soirées sont d’une tristesse sans nom. Mais je ne trouve pas de solution j’ai honte et cela fait juste un mois que j’ai emménagé avec elle.
Alors j’essaye de tenir bon pendant 3 mois, noël arrive !!
Ce noël la fut catastrophique.
L’ambiance est détestable et elle va donc m’acheter pour plus de 800 Euros de cadeaux de noël en 2005.
J’ai honte de mon cadeau (juste un téléphone Sony) car je ne peux me permettre de telle somme en retour, mais cela lui permets tout elle me hurle dessus et me fait signer mon préavis le 2 janvier 2006. (Trois mois de vie commune).
Je déménage donc en catastrophe, et là le harcèlement va commencer.
Je m’installe à plus de 100 km de chez elle et la machine à reconquérir se mets en route.
Fausse tentative de suicide, sms d’amour « je n’ai jamais aimé quelqu’un autant » , implication de sa sœur au téléphone, « meilleur amie » qui m’expliquera qu’elle va mal. Sensible je vais accepter de la revoir, bien que plus tard je comprendrais que les excuses que l’on m’a donner pour justifier ses actes n’expliquent et ne justifient rien.
J’accepterai 2 fois de plus de tenter l’aventure sordide.
Elle toujours en victime délaissée.
Le schéma se répétera toujours avec des nuances. Et dans chaque phase de reconquête ce sera une personne gaie, dynamique, qui ne dors plus, qui a fait un régime, qui reconnaîtra que ses enfants courent à la catastrophe scolaire et qu’ils doivent être suivis.
Mais les efforts ne dureront que quelques semaines tout au plus. Et son vrai visage apparaîtra à chaque fois.
Avec ce détail près, les attaques seront de plus en plus vicieuses.
Pour exemple à Noël 2008, son fils de 9 ans vient me dire heureux que sa mère m’a acheté un Iphone. Travaillant sur Macintosh Apple, je regarde cet objet depuis plusieurs mois avec envie. Je suis ravi et content des cadeaux que je lui ai moi-même préparés, mais trois jours avant noël pour quelques mots, elle ouvre l’ Iphone devant moi et se l’approprie en me regardant avec dédain. Je subirai son iphone et son sourire matin et soir. Pareillement pour mes 40 ans, je m’attends à une petite fête !! La quarantaine c’est important ! Je rentre le soir et découvre avec plaisir qu’elle prépare à manger pour les enfants. Pour une fois !! Je m’attends à une surprise, quelques amis, puis je la vois mettre 5 assiettes, verser une louche de coquillettes à l’eau et une tranche de jambon et me dire « à table tu es servi ». Un cadeau impersonnel me fut désigné sur le buffet de l’entrée.
Je ne compte pas les dizaines de fois ou elle partait sans rien me dire pendant plusieurs jours chez des amis.
Toutes les fêtes gâchées. Les journées passées au lit pour ignorer mes enfants et moi-même. Me faire culpabiliser pour tout et rien, « Si ton fils est enurésique, cela doit être de ta faute ».
Les messages jamais clairs, ignorer mes demandes, l’humiliation sous couvert d’humour. Les refus de rapports intime pendant plusieurs semaines, avec cet humour si particulier des PN « Si tu y penses bien tu verras qu’en fait tu n’en a pas envie et que tu peux t’en passer » Les exemples sont tellement multiples que je pourrais écrire des pages et des pages.

Le déclic fut quand un jour elle frappa mon fils a table tellement fort sur le bras qu’il en pleura et lui demandant pourquoi ?
Tous ses amis étaient d’accord pour dire qu’elle était vraiment de nature instable et qu’elle faisait tout pour mettre notre couple en péril. Que ces comportements étaient inacceptables.
Tous m’ont promis d’expliquer ses quatre vérités à cette personne, mais c’était sans compter sur sa capacité à retourner les situations et à se faire passer une fois de plus pour une victime.
Mais quand j’ai osé mettre un terme de PN sur ses comportements et le dire haut et fort, je suis devenu le monstre.
Un monstre oui mais libéré d’un poids énorme.

Je plains les prochaines victimes de cette personne, et elle aussi….

 

Geneviève SCHMIT ©  Toute reproduction, même partielle est interdite sans l'accord de l'auteur